vendredi 22 avril 2011

Halloween : un film de Zombie.

Quoi de plus naturel pour un musicien que de faire des reprises ? C’est le moyen d’apprendre à jouer lorsque l’on débute, c’est une manière de produire un hommage à ses pères, c’est aussi une des meilleures façons, paradoxalement, d’apposer sa patte et de construire sa singularité.
Seulement, il semblerait qu'il y ait des standards, des intouchables, des chansons que l'on ne peut, ne doit, pas reprendre. Celles qui se sentent orphelines, défigurées, par l'odieux qui ose profaner le temple. Celles qui relèvent du sacré, que l'on ne doit pas approcher et qui vous terrorisent. Alors, Halloween fait-il partie de cette catégorie ? Difficile à dire. Une chose est sûre cependant. Rob Zombie a d'abord repeint le premier épisode, version remaster, dans laquelle on retrouve la même différence qu'il y a entre le premier album éponyme de Suicidal Tendencies (1983) et sa version revigorée Still Cyco After All These Years (1993) : Rob Zombie a changé le line-up, ajouté une seconde guitare et pris R. Trujillo à la basse.... Après, il y a toujours les nostalgiques du bon vieux modèle "old-school"....

Halloween
Halloween - Rob Zombie (2007)

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Halloween - John Carpenter (1978)

Pour le second épisode, il a agit de manière légèrement différente : prenez un classique, genre Smells like teen spirit et faites-en une reprise. Il y a ceux qui en font quelque chose de magique (Tori Amos), il y a ceux qui n'auraient pas dû (Paul Anka) et il y a ceux qui arrivent un peu tard mais à qui on pardonne tout parce que c'est eux (Patti Smith). Rob Zombie l'a choisie acoustique, planante et onirique sur les couplets avec des refrains bien lourds (version Metallica). Et bien que ce soit le coup classique de la reprise qui tente le contre-pied de l'originale tout en essayant de garder son style, cela fonctionne malgré tout et on se laisse surprendre à taper du pied en rythme.

Halloween 2 - Rosenthal
Halloween 2 - Rick Rosenthal (1981)

Halloween 2
Halloween 2 - Rob Zombie (2009)

Le plus surprenant finalement, n'est-il pas que, dans beaucoup de reprises, il suffit de changer le titre pour qu'elles deviennent vôtre (ou ne garder que le titre pour simuler la reprise....) ? Halloween I et II sont définitivement des films de Zombie. Il vient déterrer les cadavres, les maquillent, les emmènent danser, leur fait passer une charmante nuit, leur promet de les épouser et les remet dans un cercueil différent. Ah, romantisme quand tu nous tiens....

jeudi 21 avril 2011

Rock the Casbah.

On a vu un vent rock souffler sur les galeries et centres d'art parisiens (Echoes au Centre Culturel Suisse, Musique Plastique à la Galerie du Jour), on ressent également quelques brises sur Dijon (one +one). Mais l'oeil du cyclone reste, comme souvent, à New York.

Looking at Music 3.0 présentée au MOMA, est une plongée dans la contre-culture des années 1980-90 et propose une observation exigente de sa récupération par les arts visuels. 70 oeuvres d'artistes aussi divers que Christian Marclay, les Beastie Boys, Run DMC, David Byrne ou John Zorn sont présentés sans principe hiérarchique. Plus que le rock lui-même, il s'agit de voir ici comment la musique et l'art se nourrissent mutuellement. Ces deux décennies ont surtout été marquées par l'emploi grandissant de nouvelles technologies (samples, synthétiseurs) et les notions inhérentes à de telles pratiques, tel que le remix, ont vite été récupérées comme processus intellectuel dans nombre d'oeuvres. La volonté expérimentale de ces musiciens est l'essence même de la force créatrice de cette époque.

Brian Eno david byrne
Brian Eno and David Byrne. My Life in the Bush of Ghosts. 1981. 12-inch record sleeve.

Autre lieu, autre expo : Europunk à la Villa Medicis à Rome qui vient de se clore mais qui sera montrée d'ici peu au MAMCO à Genève. Il n'est pas question seulement d'art contemporain ici mais plutôt d'une lecture sociologique, voire anthropologique, d'un mouvement culte qui semblait pourtant insaisissable... L'initiative est louable mais pose quand même des questions. Le punk qui s'intitutionnalise, cela fait drôle !

Jamie Reid
Poster de Jamie Reid

Le rock n'a pas expiré son dernier souffle. Il insuffle chez les artistes, et même au coeur des institutions, cet air qui nous reste éperdument dans la tête.

vendredi 15 avril 2011

Found Flower Looking.

Le mois dernier, les fashionistas se rassemblaient pour découvrir les dernières créations des grands noms mais aussi des jeunes pousses de la mode. Nouvelle occasion pour voir comment la haute couture fait les yeux doux à l'art. La chose n'est pas nouvelle mais les rapprochements avec l'art contemporain s'affirment. Chaque fashion week est un événement en soi et entraîne dans son sillage nombre d'événements artistiques, on parle même désormais de "Art Week". Beaucoup de galeries proposent des vernissages, des artistes ont une soudaine envie de performances et les soirées arty sont légions.

Mais au-delà de ces croisements factuels, il y a ceux qui produisent ou tentent de produire du sens.
Derniers en date : les efforts de Maia Norman, qui n'est autre que la femme de Damien Hirst. A la tête de Mother of Pearl, elle propose pour l'été des tenues légères et finement conçues dont le graphisme reprend des oeuvres de Jim Lambie. Abusant du all-over, ces créations ne trahissent pas l'univers coloré, franc et décalé de l'artiste.

motherofpearl

On retrouve donc imprimées des pièces maitresses de ses dernières productions comme ‘Acid Perm’ ou les magnifiques ‘Found Flower Paintings’.
L'écossais n'en est pas à son premier essai. On se souvient de ses baskets "oculaires" chez Adidas...

jim lambie adidas

Ce jeux est toutefois pernicieux et interroge. L'oeuvre quitte son statut et devient, on en parlait récemment, un simple motif.
Quant on sait que les référents de Jim Lambie proviennent de la culture populaire, de la low culture, son oeuvre ne risque-t-elle pas alors l'étiolement ? Les fleurs ne risquent-elles pas de se fâner même figées sur de la crêpe de Chine ? Il semble heureusement que la puissance de ce travail l'en protège largement !

jeudi 31 mars 2011

Logo upon logo upon logo.

La question du motif se pose dans tout désir créatif. Cette forme esthétique qui induit une lecture peut être répétée, reprise de façon régulière ou non. C'est avant tout l'invention d'un signe, une intention portant un discours. Il est celui qui pousse à agir mais parfois pas pour de bonnes raisons.

Le logo de groupe, entité graphique à part entière, acte volontaire, connait une existence prolongée au-delà même du champ musical. Il est devenu un motif, décoratif parfois, réflexif dans certains cas, et se voit réutilisé sans retenu dans des domaines aussi variés que l'art, la mode, la déco...

Le réceptacle le plus sur pour un tel motif reste celui de l'art contemporain : Jay Heykes, Andrea Mastrovito, Ryan Humphrey, ou encore Jo-Anne Balcaen l'ont analysé à leur manière, le maltraitant parfois, l'utilisant toujours comme support de la pensée... Matias Faldbakken, avec un détachement feint, parvient à l'inclure de façon habile et intelligente à un travail minimalisant.

matias faldbakken
Matias Faldbakken, Untitled (slayer upon slayer upon slayer), 2007

ryan humphrey
Ryan Humphrey, Helter Skelter, 2010

Mais cette surenchère de récupération s'use, et finirait presque par lasser. Et l'on s'abstiendra d'analyser le geste d'H&M qui propose des t-shirts des Ramones et autre Motorhead à bas prix !
Le designer Pierre Blanc, et son garage, signe peut-être l'arrêt de mort du logo et de son utilisation décalée. Cette série initiée en 2009 présente des vases en céramique ornés du mythique crâne des Misfits ou du légendaire et imposant Kiss et sa fonte de caractères si reconnaissable... Le téléscopage un peu forcé n'étonne plus et le rendu, même s'il peut faire sourire, ne marquera pas davantage les esprits.

pierre blanc

Là où il est question de vie et de mort du logo... La résurrection avant la mort ne découle pas forcément d'un miracle.

lundi 28 février 2011

Kanye West- George Condo-léances.

Alors que Kanye West batifolait avec Takashi Murakami en 2007, il se tourne fin 2010 vers George Condo pour la réalisation de son dernier album My beautiful Dark Twisted Fantasy... Nait alors une nouvelle amitié.

my beautiful dark twisted fantasy

Kanye se fait modèle, Condo explore le cubisme, les thèmes classiques, shakespeariens et religieux. Un ensemble de 9 peintures a été réalisé, 5 seront conservées pour l'artwork de l'album. La pochette, choisie par le rappeur, fut censurée... Ce qui arrangea sans doute ce dernier !

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Une collaboration aux allures de commande entre mécène et artiste qui permet aux deux protagonistes un retour sur le devant de la scène ! Quoique, l'artiste George Condo, ouvrant son exposition personnelle Mental States au New Museum de New York semblait pouvoir se passer de ce coup de pouce... (surtout quant on voit comment les graphistes ont recadré l'oeuvre originale !)

george condo-west

lundi 21 février 2011

Joao Onofre : nouvelle Anésidora.

Le Palais de Tokyo ferme (ses salles d'exposition pour travaux) et d'autres enferment...
Dans le hall et jusqu'à fin mars, un cube de 183 cm de côté s'impose et expose par moment les restes de performances. L'oeuvre Box Sized Die de Joao Onofre consiste bien en une boite, celle de pandore ou surréaliste, qui devient, le temps de performances sportives, une scène particulière.

die joao onofre

Cette pièce est directement influencée par l'oeuvre de 1962 Die de Tony Smith. Le cube minimal, pièce majeure dans le travail de l'artiste américain, et bien que fabriquée industriellement, apparait comme un monument. Mais sa dimension (qui équivaut environ à celle d'un homme) en fait un bien modeste monument. L'oeuvre nous invite surtout à reconsidérer l'espace, notre rapport à celui-ci par le biais de l'art. Son titre pourtant laisse un certain mystère. S'il est un dé, on questionnera notre perception des choses et notre condition propre, mais s'il évoque la mort, sommes-nous face à un tombeau...?

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Darkmoon prépare son "concert"

Cette piste mortifère aura sans doute marqué profondément ce jeune artiste portugais. En effet, depuis 2007, Joao Onofre redonne à ce cube une fonction et nous dévoile son contenant. Il y place en effet à chaque fois des groupes de Death metal locaux (selon le lieu d'exposition de la pièce) qui, malgré des conditions extrêmes, jouent un set jusqu'à ce qu'ils en viennent à manquer d'air (le record étant de 20 mn). Le cube garde son mystère pendant la durée de la performance dont seuls quelques tremblements, souffles et sonorités s'échappent. Il parvient ainsi à animer un objet mort, à donner à une sculpture une dimension expérimentale palpable. Mais surtout, en choisissant des groupes de ce genre extrême, il donne une lecture macabre et peut-être redondante à l'oeuvre référante. Avec le death metal où tout n'est qu'asphyxie, peur, et aggression, par renversement tautologique, il fait finalement subir aux musiciens eux-mêmes l'essence même de leur musique...

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No Return se produira tous les jeudis durant la période d'exposition de l'oeuvre à Paris.

Colophon géographique du Death Metal au service de Box sized Die:
No return à Paris
Gorod à Bordeaux
Darkmoon à Bale
Konkhra à Copenhage
Sacred Sin à Lisbonne
Xenolith à Tel Aviv
Vidres a la sang à Barcelone

vendredi 28 janvier 2011

le lac mort de Nico Vascellari.

Alors qu'hier avait lieu le vernissage de la première exposition française en galerie de l'italien Nico Vascellari, il est temps pour nous de dresser le portrait de l'artiste en musicien...

Le lac est mort comme le sommet de cette montagne dont il a récupéré la puissance esthétique et sonore en la coulant en bronze. Une sculpture monolithe se dresse au centre de la galerie et devient le temps d'une performance l'instrument d'un rituel orchestré. Nico Vascellari se souvient de son affinité avec les thèmes morbides qu'il conceptualise aujourdhui et transpose dans la sphère de l'art contemporain. Ils viennent de ses amours de jeunesse, de sa passion pour le metal et la musique hardcore. Chanteur du groupe noise With Love, il capture, dessine, emmagasine ses expériences scéniques. Puis il quitte le dispositif du chanteur pour incarner celui du performer. En 2003, dans une galerie de Florence, accompagné de son groupe, il présente une performance intitulée A great Circle. En 2006, c'est timidement qu'il montre une série d'oeuvres, vidéos et performances, inspirées du groupe Slayer.

vascellari
de gauche à droite : N. Vascellari, Stephen O'Malley, John Wiese

Mais petit à petit, avec les With Love, les performances se radicalisent, se précisent. Certaines voient la créations de costumes spécifiques, d'autres sont réalisées en collaboration avec des musiciens incontournables comme John Wiese ou Stephen O Malley pour la Biennale de Venise de 2007 par exemple. Les lieux de monstration sont parfois incongrus comme dans un hotel. Mais en 2009, avec son groupe hardcore Largo Morto, il mène un projet collectif particulier dans sa ville natale et pousse le concept d'incongruité plus loin: 15 concerts pendant 15 jours, tour à tour dans des laveries, librairies, boutique de cd, bars... Ce projet a été ensuite présenté à la Kunsthalle de Graz sous forme d'installation vidéo. En 2010, il monte enfin le groupe Ninos do Brasil, dont la musique mélange des sonorités typiquement brésilienne à une noise explosive sur fond de hardcore avec lequel il donne une performance instinctive et décadente pour l'ouverture d'un nouvel espace en Italie.

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Ninos do Brasil, 2010

Nico Vascellari est très productif et son oeuvre protéiforme suit de près ses expériences musicales souvent fondées sur un principe fédérateur et sur des opportunités de socialisation. S'il a d'abord été musicien, on comprend vite aujourd'hui que sa pratique performative s'inspire largement de ces expériences musicales passées et que ces différents groupes qu'il fait bourgeonner ça et là sont en réalité l'expression d'une démarche riche et singulière. Il y a dans tout cela suffisamment de mystère, d'impulsions sacrées et de dévotion pour faire de cet artiste un chaman moderne. Un chaman qui risque pourtant à chaque instant de se noyer dans tous ses symboles...

vendredi 31 décembre 2010

2011.

2011 se profile, comme un nouvel horizon porteur d'espoir...

L'artiste français Claude Closky et son humour (noir) nous invite au jeu du hasard. Entre prédictions et sortilèges, votre destin se joue en un clic. En accédant sur ce lien vous saurez si la chance vous sourira pour cette nouvelle année. Un crochet (le 2) retient une cible (le zéro) vers laquelle sont lancées des flèches providentielles (deux uns).
Comment sera votre 2011 ?

closky
closky

lundi 20 décembre 2010

Rihanna : attracteur étrange.

A seulement 22 ans, la chanteuse Rihanna est un étrange phénomène. Cinq albums, quelques dizaines de millions d'albums vendus, la jeune américaine impose un style, un look entre le kitsch de famille de Beyoncé et l'extravagagance de Lady G.
Si une analyse conjointe de l'évolution de son succès / ses tenues, coupes de cheveux / sa musique, serait un parallèle des plus intéressants à faire (est-elle simplement très bien conseillée ou a-t-elle un réel contrôle et une sensibilité au zeitgeist qui en fait une force de proposition irrémédiable ?). Toujours est-il qu'elle semble attirer le succès de manière complètement naturelle, sans questionnement ni remise en question.

Son dernier single, Only Girl (in the world), Rihanna (ré)invente la chanson remixée. En effet, le titre semble être le remix d'une chanson pop, que l'on ne connaîtrait pas, et qui resterait du coup à écrire (le remix, le vrai). Elle anticipe ce que serait la version "dance" de son titre et le propose comme une projection futuriste où le remix serait l'original. Quand on vous dit qu'elle est une Pythie moderne....

Pour le clip qui accompagne ce titre, elle se permet un clin d'oeil appuyé à une des oeuvres iconiques de l'artiste japonaise Mariko Mori, elle aussi travaillant un futur irréel, fait de délicat chaud-froid. On remarquera que les êtres fantastiques se sont mués en sondes de couleurs, entre métamorphose et retour au réel.

Rihanna
Rihanna - Only Girl (in the world)

Mariko Mori
Mariko Mori - Pure Land

Oui, les stars aiment à s'élever dans le ciel, drapées de longs voiles colorés.... Une distraction comme une autre....

Rihanna2
Rihanna - Only Girl (in the world)

Mylène Farmer
Mylène Farmer - l'Âme Stram Gram

Madonna
Madonna - Frozen

Si l'on ne procédera pas à un récapitulatif des utilisations de feux d'artifices dans l'art contemporain, pas plus qu'on jugera des similitudes à certaines pièces du land art dans le début du clip, on pourra noter tout de même que l'arbre qui conclut ce dernier pourrait être considéré comme une version hollywoodienne de celui magnifiquement pathétique de Philippe Parreno dans Crédits.

Certains, enfin, pourront être amenés à regretter qu'elle n'ait pas choisi de copier un autre artiste japonais, Nobuyoshi Araki, à la place de Mariko Mori, qui s'amuse avec d'autres sortes de balançoires.... Question de goût sans doute.
Nobuyoshi Araki
Nobuyoshi Araki

Rihanna le sait, tout attracteur étrange mène irrémédiablement vers le chaos. Le sien jaillira-t-il sous une forme remixée ?

Atlas but not least : map of metal.

Le metal est un genre musical des plus vastes et plus d'un a pu s'y perdre... Les styles se croisent mais se subsument toujours à d'autres catégories. Il est fait d'entrelacs, de téléscopages et de tentatives micéllaires parfois extrêmes. Aussi, depuis que cette branche du rock amplifié fait de larsens, de martèlements de batteries et de chants gutturaux s'est développée, nombre d'historiens ont tenté de classifier, d'ordonner et de désigner chacun des sous-genres qui la composent. D'autres, de manière plus ludique et personnelle, comme Chuck Klosterman, l'ont honoré au travers de leurs délires narratifs et joussifs. Mais c'est un australien, Patrick Galbraith qui finalement réussi le mieux à en donner une version à la fois historique et ludique... Plus de raison de vous perdre : voici la carte du métal.

map of metal2

Avec l'aide d'un rock-critic Nick Grant, ce designer a donc mis au point la mappemonde d'un territoire imaginaire riche où les styles musicaux sont des pays. La terre principale serait celle à proprement parler du metal, les genres influents seraient insulaires et les fuseaux horaires, devenus des chaînes, révèlent une chronologie. Le graphisme, très DIY en apparence, explore différentes matières textiles (denim, cuir, imprimés) et joue avec les symboles (clichés). Des fils de coton relient les genres entre eux avec nonchalance et simplicité pour une navigation totalement fluide.

map of metal

Les principaux genres sont représentés et l'écoute des groupes phares de chaque scène permet une véritable immersion. Bien sûr, on pourrait vétiller et discuter certains détails (Pantera c'est du Power metal, on ne dit pas rap metal mais fusion, Slayer est à l'origine du Trash metal et non Venom, où est le Blackened Doom...) mais cette carte permet un réel voyage culturel, et se prendre pour un Magellan metalhead, c'est plutôt plaisant... Il n'y a pas à dire, c'est une "putain de bonne idée" !