lundi 20 octobre 2008

Do not store in a protective package.

Quoiqu'en pense ou insinue Christian Marclay, le disque ne peut se passer de pochette. Et pas uniquement dans un but pratique de protection. L'album censuré Nevermind the Bollocks des Sex Pistols ne se vendaient pas dans sa version emballée dans du papier blanc. Pourquoi ? Parce qu'il manquait ce qui a (aussi) fait la force de cet album, la mythique pochette de Jamie Reid.
De ce fait, on ne peut que rendre hommage à la salutaire exposition "Cover Record" à la Galerie Immanence à Paris du 4 octobre au 1er novembre. Décidant de revenir sur les liens unissant l'art et sa déclinaison graphique sur le support musical, l'exposition intègre autant les standards du genre que les sorties plus confidentielles des éditions d'artistes. Il n'en ressort que l'immense qualité artistique des créations et leur formidable interaction conceptuelle. Et l'oeuvre-pochette de Marclay sur "Record without a cover" n'en est qu'un formidable exemple....

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Christian Marclay - Record without a cover :
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L'histoire du Rock'n'Roll n'aura pas lieu.

Un des logos les plus emblématiques de l'histoire du rock'n'roll reprenant les lèvres les plus célèbres de l'histoire du rock'n'roll (disons des lèvres encore en activité). Le design est signé John Pasche et apparaît pour la première fois sur une des pochettes les plus connues de l'histoire du rock'n'roll (entre entités les plus charismatiques de l'histoire du rock'n'roll, on se comprend...). La fermeture éclair de Warhol fit beaucoup de bruits (pas qu'à l'ouverture...) et de mal aux vinyls, tant et si bien qu'il fallut la baisser légèrement afin de préserver l'intégrité du disque, quitte à empiéter sur la (relative) bienséance initiale.
Deux artistes, Nils Guadajin et Claire Trottignon, ont décidé de s'accaparer le "lips and tongue" pour le reproduire sur la pelouse du château de Chambord, pour une oeuvre intitulée "le concert des Rolling Stones n'aura pas lieu". Si l'hommage à Giraudoux paraît peu plausible, on songe plutôt aux publicités démesurées et à l'ampleur de manifestations débordant du simple cadre de la musique. S'il est intéressant de noter que les interactions patrimoine / art contemporain fleurissent actuellement comme les viola cornuta sur le Split-Rocker de Jeff Koons à Versailles, toute initiative de confrontation demeure toujours intéressante... Même s'il est dommage que les Stones n'ait pas décidé de finalement jouer à Chambord.

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Sticky Fingers, version espagnole - tellement plus soft.... :
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