samedi 27 février 2010

Lightspeed Champion : (post-) punk en costume.

Après un 1er album parfaitement réussi et maîtrisé (Falling off the Lavender Bridge), le Lightspeed Champion / Devonte Hynes / ex-Test Icicles, revient avec un 2ème album dont le titre n’a rien à envier au Hi! How are you? de Daniel Johnston, Life is sweet ! Nice to meet you.

lightspeed champion

Notre brillant compositeur continue ses explorations. Après un album qui rappelait que la pop pouvait être aventureuse, originale et voguer hors des sentiers balisés (les racines plongées dans les Zombies des Beatles), il marche toujours vers un inconnu familier. Plus précisément, dans ce nouvel album, il invente la pop symphonique minimale. Un peu comme un Do It Yourself de l’arrangement orchestral. On est loin des expérimentations volontiers lo-fi des premiers Beck ou de la grandiloquence de Rufus Wainwright. On est plutôt devant le squelette d’une espèce jamais vue, une structure architecturale de symphonie. Les instruments sonnent bruts (notamment la basse prédominante), les interventions de tous poils (choeurs masculins inclus) font ressurgir une froideur post-punk sur un ensemble lumineux. Ténu comme un soleil d’hiver.

lightspeed champion

L’élégance d’un punk. L’incarnation musicale parfaite de Vivienne Westwood (Husker Du, Vivienne ?) ? On peut songer aussi aux orchestrations brutales de J.G. Thirlwell (notamment le dernier Foetus et Steroid Maximus) ou, plus tendance, et plus en accord avec Devonte Hynes (cf. son E.P. 69 Année Erotique), les arrangements d’anarchisme classieux de S. Gainsbourg. Pour une fois que les anglais nous envient quelque chose en musique.... let’s celebrate!

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