jeudi 5 novembre 2009

Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques dans la peinture et la sculpture... et la musique.

« Noble simplicité et grandeur sereine ».
Alors que J.J. Winckelmann redonnait à l’Occident, par une formule magique, le goût pour l’antique, ce sont les Bat for Lashes qui désormais reprennent le flambeau. C’est dans l’équilibre, la justesse et la mesure que le groupe sculpte ses concerts. La démonstration Olympienne à Paris le 4 novembre fut éclatante. Car Bat for Lashes n’a pas oublié que la statuaire grecque n’était pas de blancheur immaculée mais originellement débordante de couleurs. Alors, Natasha Khan, dans une admirable tension maîtrisée, joue sur l’harmonie des parties. Fascinante utilisation du son où simplicité, précision et efficacité deviennent servantes d’une construction admirablement pensée. Leur reprocher la trop grande maîtrise et le manque de folie dans l’implacabilité de l’interprétation, ce serait comme ne pas voir la démesure et l’audace de Phidias ou Praxitèle. C’est justement par le balancement des extrêmes, pour la perfection de la mesure, qui fait des Bat for Lashes un groupe majestueux.

bat for lashes

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