dimanche 28 août 2011

This musn't be the end.

This must be the place : hasard et concordance.



Entre l'interprétation géniale de Sean Penn, le scénario original et décalé, une relecture de l'histoire inattendue et osée, un hommage appuyé au génie de David Byrne, ce film se déguste pendant 1h57... Quid de la dernière minute, de la dernière scène ? On reste bouche-bée face à cette sortie de route !

vendredi 26 août 2011

In my defens God me defend.

Certains artistes se voient dans l'obligation de trouver un travail disons "alimentaire" pour vivre tout en continuant leur pratique. Mais d'autres, loin d'en avoir besoin, se prêtent volontiers à une commercialisation de leur image...

Dans le cas présent, il y est davantage question d'une fierté culturelle à défendre. Les écossais, sans tomber dans l'indépendantisme, protègent volontiers les valeurs et la richesse de leur nation. Ainsi, même les artistes contemporains se révèlent être des fiertés nationales.
La marque Pringle of Scotland, mythique et classique, est l'instigatrice du projet. Depuis quelques temps elle a su s'entourer d'artistes (Ryan Mc Ginley, David Shrigley) pour concevoir des modèles et créer des événements (comme à la Serpentine Gallery pour leur 195ème anniversaire par exemple). Cette pratique n'est pas nouvelle dans le monde de la mode mais Pringle of Scotland va plus loin, en faisant, des artistes, les égéries de la marque. Leur audace a de quoi ravir...

Douglas Gordon l'année dernière.


Jim Lambie cette année...


Pour la campagne AW 2011, le photographe Walter Pfeiffer, a choisit le cadre de la Glasgow School of Art, rappelant ainsi à Jim Lambie ces jeunes années d'étudiant. Il pose en compagnie de Tilda Swinton autre égérie récurrente et non moins écossaise mondialement reconnue.



Ces artistes contemporains sont bien au chaud, protégés de l'oubli, et définitivement entrés dans l'Histoire (du marketing?)... Avec ou sans Dieu...

mercredi 17 août 2011

Frost in dress.

Alors que Necrobutcher, bassiste de Mayhem (et unique survivant de la formation initiale) se prépare à subir un exorcisme (dans le cadre d'une emission de TV, est-il besoin de le préciser), Kjetil-Vidar Haraldstad aka Frost (batteur de Satyricon ou 1349 entre autres) se dévoile en robe ! Mais où va le black metal ?

Le black metal, bien que sérieusement consumé n'est pas encore totalement déraisonnable et fou. Les cendres sont encore chaudes et crépitent... Elles permettent cependant d'allumer encore bien des feux.
Dans le cas de Frost, c'est sous les ciseaux de Kristian Aadnevk, que sa tête s'est vue apposée au drapé soyeux d'un linceul. Le sacrifice reste entre norvégiens (délicate phrase après les récents événements d'Oslo).



(la photo utilisée par Aadnevk semble être l'un des clichés de Peter Beste... la robe comme dernier maillon d'une chaîne).

Kristian Aadnevk est un styliste norvégien de 33 ans, basé à Londres. D'abord assistant d'Alexander McQueen, il lança sa propre marque en 2004... Pour son défilé automne-hiver 2012, il intitule effrontément sa collection "Black metal". On avait déjà vu l'intérêt porté par la haute couture pour le black metal. Mais ce natif de Bergen (raison évidente de sa connaissance du sujet) a non seulement utilisé le potentiel esthétique du mouvement, il en a aussi récupéré le son, avec l'aide de José Hita. Les mannequins toutes de cuir, de métal et de plumes vêtues, ont tenté de suivre la cadence de Satyricon (on comprend alors ce choix, comme un hommage à la figure décapitée) mais également de Sombres Forets. Les novices "modeux" y voient une touche de goth, d'autres pleurent la récupération de leur cher trésor underground qui se meurt sous les projecteurs...

L'esthétique est séduisante mais la réappropriation, le détournement semble appauvrir le mouvement... Mais si les artistes (artistes contemporains, stylistes...) ne subliment pas le Black metal, est-il assez puissant pour survivre seul ?