L'histoire de Rick Genest a tout du conte de fée, plutôt Andersen que Perrault. Ce jeune canadien décida, sa majorité passée, de faire de son corps l'objet de sa reconnaissance et plus tard son outil de travail. Sa peau toute entière, quasiment donc sur 2 m², est dévolue à la représentation de la décomposition, de la mort, entre un memento mori et un hommage aux films d'horreur, principale source d'inspiration du zombie tatoué. Cette démarche absolue, dont il fit la promotion via internet, aboutit très vite à une notoriété virtuelle, dans un premier temps puis, par le battement d'aile d'un papillon, à la concrétisation de ses espoirs. Il pose pour le magazine Dressed to Kill qui lui permet d'être découvert par le styliste de Lady Gaga, Nicola Formichetti. S'en suit donc une apparition très remarquée dans le clip de Born this way, puis des clichés pour la marque Mugler ainsi que des défilés. Sa carrière est désormais lancée mais c'est le milieu underground qu'affectionne particulièrement cet énergumène. Il n'oublie pas d'où il vient, ni ses premières amours pour le théâtre burlesque. Il officie toujours avec sa troupe Lucifer's Blasphemous.
Cet univers n'est pas sans rappeler celui du dernier clip ultra référencé de Marilyn Manson qui sous l'oeil de Shia LaBeouf (!?!), dévoile son nouveau titre Born Villain.... Manson en Jodorowsky mélomane, entouré de freaks modernes, tantôt perçés, tantôt suspendus, est né de cette façon, méchant.... Ouououh !
Si Rick Genest aka Zombie Boy n'est que le cobaye d'une société ephémère, Manson, en sorcier vaudou, en ferait alors la pertinente satire.
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