John Lennon se demandait comment entrer dans l'histoire (en étant plus célèbre que Jésus par exemple), il s'oppose toutefois à la muséification en affirmant que dès qu'on l'aura mis dans un musée, tout sera fini. Contradictoire ?
Le rock a fini, au dépend de sa contemporanéité, par s'institutionnaliser, passant de la sous-culture au monde élististe et bien pensant. Ses memorabilia et autres objets cultes (même des places de concerts le sont) deviennent des reliques à vénérer, placer sous cloches de verre. Mais, finalement, le culte de la personnalité incarné par les icônes rock n'est qu'une amorce logique à la fétichisation et du coup à l'entrée du rock dans les musées.
On se demande alors si le rock ne voit pas à nouveau sa mort refaire surface...
A ce sujet, Stéphane Malfettes a réalisé entre février et avril 2011 un "American Rock Trip", un périple musical et muséal de Seattle à New York, dans le but de visiter pas moins de 30 institutions dédiées aux cultures populaires, du mythique Rock and Roll Hall of Fame au sinistre Roy Orbison Museum. Son périple passionnant qui fera vraisemblablement l'objet d'un livre, est résumé en quelques étapes clés ici.
Itinéraire de l'American Rock Trip de Stephane Malfettes
Il raconte par exemple sa rencontre improbable au Thomas Edison Birthplace Museum avec Robert Wheeler de Pere Ubu qui n'est autre que le directeur du musée en sa qualité d'arrière-arrière-petit-neveu.
En parlant de Pere Ubu, on constate que les oeuvres muséales peuvent être juste sous nos yeux...
Deux icônes No Wave se sont produits tels des mirages fulgurants sur la péniche du Batofar Rhys Chatham et Pere Ubu...
David Thomas de Pere Ubu au Batofar
Rhys Chatham n'a pas toujours besoin de 100 guitares
mardi 31 mai 2011
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