Avez-vous déjà regardé un film d'horreur en un bel après-midi d'été, entouré d'enfants jouant autour de la piscine ? C’est à peu près la sensation que procurait le showcase de Zola Jesus à la Fnac des Halles le 16 septembre.
C’était sans doute le pire endroit pour voir un concert de la nouvelle égérie de l’underground international. Lumières froides, annonces de caissières, passants distraits, son réduit à son expression la plus faiblarde et scène d’une taille digne d’un concours canin. Et pourtant.
La (nouvellement) blonde ténébreuse a harcelé une audience sur ses gardes. Le temps d’un Stridulum II impressionnant de maîtrise, elle a réussi le tour de force, forcément maléfique, de créer une arche de magie au milieu de l’adversité. Comme un récit tragique, une épopée pop, elle est venue combattre les éléments de pacotille. Car c’est cela, Zola Jesus (en dehors d’être un des meilleurs noms de groupe de cette dernière décennie) : vous entrez au milieu d’un rituel que vous savez faux et pourtant vous y croyez. Elle est définitivement le leader charismatique d’une société (plus si) secrète. A voir et revoir dans un lieu plus propice aux enivrantes exactions.
Parce que, pour le coup, comme elle l’avouait elle-même, si ce n’était pas le "pire endroit", c’était au moins le "plus étrange". C’était peut-être, finalement, tout simplement "le meilleur". Celui des révélations….
lundi 27 septembre 2010
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