Il faudrait discerner les différents niveaux de télescopage entre art et pochette de disque:
1-les artistes qui introduisent dans leurs oeuvres ce matériau riche.
2-les groupes qui font appel aux artistes pour réaliser leur pochette.
3-les artistes qui font référence à des pochettes réalisées par d'autres artistes (Sgt Pepper de Peter Blake). On atteint ici une mise en abîme périlleuse mais néanmoins intéressante.
La pochette de disque s'est immiscée dans le champ de l'art contemporain depuis un certain temps. Porteuse de vérités d'une culture populaire toujours plus incisive, elle est un référent incontournable. Aussi, qu'elle soit présentée dans son apparence la plus tangible ou associée à d'autres (Christian Marclay, Graham Dolphin...) ou qu'elle se fonde dans un ensemble cohérent (Andrea Mastrovito, Gregor Hildebrandt...), son emploi nous interpelle parce que l'objet est reconnaissable en tant que tel et donne du sens à l'oeuvre.
Que penser alors du concept Paint my album des jeunes anglais Anthony Richardson and Diarmuid White ? Soit repeindre à l'aide de Microsoft Paint des pochettes de disques.
Au-delà du jeu de reconnaissance, de mémoire, il y a la question de l'amateurisme et de ce qu'il apporte au réel. Ce concept dresse quand même un certain état des lieux de ce que pourrait être le panthéon des" cover art". La pochette de disque est un élément trivial appartenant à la "low culture", si par l'art ce signifiant atteint les sphères de la "high culture", que devient-il lorsqu'il replonge en dessous du "low" ?
Andrea Mastrovito, Untitled (Sepultura), 2003, peinture, collage et découpe sur bois, 31 x 31 cm.
Gregor Hildbrandt, Joy Division – Substance, 2007, Bande magnétique sur toile. 174 x 134,7 cm.
Pochettes vues sur Paint My Album.
jeudi 20 août 2009
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