Les photographies de Gregory Crewdson ont l'énorme avantage de tout dire en peu de mots, voire, plus précisément, dans un silence complet et total. Paysages désertés ou acteurs immobiles, rien n'y fait, tout se passe dans le calme et l'absence de tout. Les explications deviennent superflu tant tout est limpide, tant les compositions se passent aisément de tout commentaire. Comme pour un film de Lynch dont les univers sont contigus. Représentant de ce que l'on a appelé la photographie picturale emmenée par Jeff Wall, Gregory Crewdson a su créer une atmosphère à la fois hautement singulière et étrangement familière (on peut naturellement évoquer Edward Hopper, Stephen King, René Magritte, Wes Anderson dans ses influences immédiates et déclarées). Si les oeuvres possèdent une force inhérente indéniable, il demeure, telle une persistance rétinienne encombrante, un sentiment, non pas de déjà-vu, mais de reconnaissance qui peut troubler, déranger parfois.
il est tout à fait logique pour le guitariste punk des Speedies de prêter son art à des pochettes telles que le And Then Nothing turned itself inside-out des Yo la Tengo ou inspirer celle du Fur & Gold des Bat for Lashes. Comme on le disait, ses images ont l'énorme avantage d'être immédiates dans l'ambiance qu'elles imposent comme dans leur appréhension. Et laissent sans voix...
Exposition Beneath the roses, du 28 février au 25 avril 2009, Galerie Daniel Templon, Paris.
Production Still (the Father 02) :
And then nothing turned itself inside-out :
Fur & Gold :
Zap :
dimanche 1 mars 2009
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