30 seconds to mars vs Liturgy
The true transcendental T-shirt...
mercredi 27 juillet 2011
jeudi 21 juillet 2011
Old Joy - Ode to Joy
C'est par un mois de juillet morose qu'une échappée cinématographique est parvenue à faire entrer un peu de soleil, d'air pur et de folk dans nos intérieurs grisés.
Un film, raté à sa sortie au cinéma en 2007, en séance de rattrapage sur Arte hier soir, réussi le pari de nous emmener (de nous transporter) en balade méditative et contemplative, entre mélancolie et rêverie. Le tout dans une grande simplicité poétique. L'image, en 16mm, donne au film un cachet désuet mais intemporel. Le scénario, presque banal (deux amis d'enfance partent camper en forêt (pour ceux qui voudraient profiter de la même balade, direction l'Oregon et les fameuses Bagby Hot Springs)), nous plonge au fur et à mesure dans une réflexion introspective. Et la bande son finit de vous caresser les sens. Entre les bruissements des arbres, les chants des oiseaux, les clapotis de l'eau de la rivière, les guitares discrètes mais généreuses de Yo la Tango confortent le film dans une douceur lo fi. Mais c'est surtout la performance de Will Oldham soit l'excellent Bonnie Prince Billy qui surprend. Bien qu'ayant déjà joué dans Julien Donkey Boy par exemple, il s'agit ici de son premier rôle principal. Son personnage Kurt, à la fois émouvant et inquiétant, révèle une extraordinaire habilité de jeu tout en sincérité. Comme dans ses chansons, c'est vif, saisissant et vous touche en plein coeur... Nous restent comme un refrain lancinant ces mots "la tristesse est une joie passée".
Ce film se fait étrangement l'écho de l'oeuvre de l'artiste anglais Richard T Walker. Rappelant souvent les artistes romantiques, son travail combine à la fois une réflexion sur la notion de paysage, sur le pouvoir narratif de la musique folk, sur le rapport étroit entre l'homme et la nature. Si bien que son oeuvre tout comme ce film , au delà d'une vision poétique et phénoménologique de la nature, en propose un anthropomorphisme.
Richard T Walker, The possibility of foreverness, 2011, Fuji Crystal Archive Print., 124.5cm x 76.2cm
Un film, raté à sa sortie au cinéma en 2007, en séance de rattrapage sur Arte hier soir, réussi le pari de nous emmener (de nous transporter) en balade méditative et contemplative, entre mélancolie et rêverie. Le tout dans une grande simplicité poétique. L'image, en 16mm, donne au film un cachet désuet mais intemporel. Le scénario, presque banal (deux amis d'enfance partent camper en forêt (pour ceux qui voudraient profiter de la même balade, direction l'Oregon et les fameuses Bagby Hot Springs)), nous plonge au fur et à mesure dans une réflexion introspective. Et la bande son finit de vous caresser les sens. Entre les bruissements des arbres, les chants des oiseaux, les clapotis de l'eau de la rivière, les guitares discrètes mais généreuses de Yo la Tango confortent le film dans une douceur lo fi. Mais c'est surtout la performance de Will Oldham soit l'excellent Bonnie Prince Billy qui surprend. Bien qu'ayant déjà joué dans Julien Donkey Boy par exemple, il s'agit ici de son premier rôle principal. Son personnage Kurt, à la fois émouvant et inquiétant, révèle une extraordinaire habilité de jeu tout en sincérité. Comme dans ses chansons, c'est vif, saisissant et vous touche en plein coeur... Nous restent comme un refrain lancinant ces mots "la tristesse est une joie passée".
Ce film se fait étrangement l'écho de l'oeuvre de l'artiste anglais Richard T Walker. Rappelant souvent les artistes romantiques, son travail combine à la fois une réflexion sur la notion de paysage, sur le pouvoir narratif de la musique folk, sur le rapport étroit entre l'homme et la nature. Si bien que son oeuvre tout comme ce film , au delà d'une vision poétique et phénoménologique de la nature, en propose un anthropomorphisme.
Richard T Walker, The possibility of foreverness, 2011, Fuji Crystal Archive Print., 124.5cm x 76.2cm
samedi 2 juillet 2011
Home of metal - Des racines et des aigles.
Les vacances sont là... Le temps des réjouissances est venu ! Si l'Angleterre n'est pas votre destination estivale préférée, elle peut le devenir si vous êtes à la fois féru d'art contemporain et metal heads autrement dit fan de musique metal !
Ce n'est pas à Londres qu'il faudra vous rendre mais un peu plus au nord, à Wolverhampton, pour commencer, la ville où "au milieu des ténèbres, la lumière vient"...
Au départ un concept, lancé à la suite d'un metal symposium donné en 2007, celui de Home of metal et cette volonté de réunir des archives et autres memorabilias concernant l'univers prolifique de groupes fondateurs du genre issus de la région, à savoir Black Sabbath, Led Zeppelin, Judas Priest, Napalm Death et Godflesh. Puis petit à petit, des critiques musicaux, enseignants universitaires et artistes se sont retrouvés autours de projets ambitieux questionnant cette musique faite de codes (clichés) puissants.
Et depuis juin, les événements mis sur pied par cette communauté (emmenée par Capsule, organisation curatoriale) s'enchainent et fêtent dignement les 40 ans dudit mouvement, ce jusq'au 25 septembre.
C'est donc à Wolverhampton que s'arretera d'abord votre périple, et plus précisément à la Art Gallery. L'exposition You Should be living s'intéresse donc aux relations qu'entretient l'art contemporain avec ces musiques extrêmes. Le choix des artistes n'étonnera pas, on se ravit toutefois de (re)voir du Faldbakken et quelques jeunes artistes (parfois locaux) notamment Harminder Judge qui gagnent à être connus. A noter également une étonnante collaboration entre Nic Bullen de Napalm Death et Damien Deroubaix (seul français inclus dans cette exposition...).
premier plan : Jim Faure, Red Skull, 2007
Matias Faldbakken, Untiled (Slayer Upon Slayer Upon Slayer), 2007
A Birmingham, vous retrouverez tout l'esprit nostalgique et curieux de Home of metal avec l'exposition "Home Of Metal: 40 years of Heavy Metal music and its unique birthplace." C'est grâce à Black Sabbath que Birmingham se réclame lieu de naissance du metal (et par extension, raison pour laquelle s'origine en ces contrées le concept global). Le Birmingham Museum présente un ensemble d'objets, de pièces rares, de collections en tout genre, recoltés durant plusieurs années, auprès des fans notamment.
Tout aussi surprenante est cette exposition qui vous menera jusqu'à Walsall au musée du cuir : Hell Bent for Leather. Des tenues de scène, croquis préparatoires et autres accessoires détonnants vous sont présentés. Leur particularité : avoir appartenu à Judas Priest !!! Tout un programme !
Ne quittez pas Walsall sans visiter l'exposition Be true to your oblivion de Marc Titchner à la new art gallery. Cet artiste anglais, ancien nominé au Turner Prize (rappel des galons...) présente un certain nombre de nouvelles pièces. Comme notamment une vidéo avec Nicholas Bullen (encore !), une bannière reprenant une phrase extraite d'une chanson de Judas Priest (faisant ainsi le lien avec le musée du cuir). On retrouve également des pièces plus emblématiques de sa pratique, aux jeux optiques duchampiens forts. "Ergot Ergot" se joue ici du logo du label ayant lancé les Black Sabbath. La boucle est bouclée !
Mark Titchner, Ergo Ergot, 2006
Ce qu'il faut retenir de cette programmation riche (il y a aussi des conférences, un week-end special en septembre, d'autres expositions à venir comme The Art of Noise), c'est la richesse, la pugnacité et l'intelligence du projet. Porter un regard plus historique voire analytique sur une musique souvent dénigrée permet de l'élever...
Si l'influence qu'ont pu avoir Led Zeppelin ou Black Sabbath sur la culture populaire d'une part mais aussi sur les arts visuels n'était pas à prouver, cette entreprise a permis également de voir éclore d'autres symposiums notamment l'excellent Black Metal Theory et son journal Helvete qui sera publié début 2012.
Le metal est enfin pris au serieux...
Si l'angleterre n'est pas incluse dans vos virées estivales, petit sauvetage :
Ce n'est pas à Londres qu'il faudra vous rendre mais un peu plus au nord, à Wolverhampton, pour commencer, la ville où "au milieu des ténèbres, la lumière vient"...
Au départ un concept, lancé à la suite d'un metal symposium donné en 2007, celui de Home of metal et cette volonté de réunir des archives et autres memorabilias concernant l'univers prolifique de groupes fondateurs du genre issus de la région, à savoir Black Sabbath, Led Zeppelin, Judas Priest, Napalm Death et Godflesh. Puis petit à petit, des critiques musicaux, enseignants universitaires et artistes se sont retrouvés autours de projets ambitieux questionnant cette musique faite de codes (clichés) puissants.
Et depuis juin, les événements mis sur pied par cette communauté (emmenée par Capsule, organisation curatoriale) s'enchainent et fêtent dignement les 40 ans dudit mouvement, ce jusq'au 25 septembre.
C'est donc à Wolverhampton que s'arretera d'abord votre périple, et plus précisément à la Art Gallery. L'exposition You Should be living s'intéresse donc aux relations qu'entretient l'art contemporain avec ces musiques extrêmes. Le choix des artistes n'étonnera pas, on se ravit toutefois de (re)voir du Faldbakken et quelques jeunes artistes (parfois locaux) notamment Harminder Judge qui gagnent à être connus. A noter également une étonnante collaboration entre Nic Bullen de Napalm Death et Damien Deroubaix (seul français inclus dans cette exposition...).
premier plan : Jim Faure, Red Skull, 2007
Matias Faldbakken, Untiled (Slayer Upon Slayer Upon Slayer), 2007
A Birmingham, vous retrouverez tout l'esprit nostalgique et curieux de Home of metal avec l'exposition "Home Of Metal: 40 years of Heavy Metal music and its unique birthplace." C'est grâce à Black Sabbath que Birmingham se réclame lieu de naissance du metal (et par extension, raison pour laquelle s'origine en ces contrées le concept global). Le Birmingham Museum présente un ensemble d'objets, de pièces rares, de collections en tout genre, recoltés durant plusieurs années, auprès des fans notamment.
Tout aussi surprenante est cette exposition qui vous menera jusqu'à Walsall au musée du cuir : Hell Bent for Leather. Des tenues de scène, croquis préparatoires et autres accessoires détonnants vous sont présentés. Leur particularité : avoir appartenu à Judas Priest !!! Tout un programme !
Ne quittez pas Walsall sans visiter l'exposition Be true to your oblivion de Marc Titchner à la new art gallery. Cet artiste anglais, ancien nominé au Turner Prize (rappel des galons...) présente un certain nombre de nouvelles pièces. Comme notamment une vidéo avec Nicholas Bullen (encore !), une bannière reprenant une phrase extraite d'une chanson de Judas Priest (faisant ainsi le lien avec le musée du cuir). On retrouve également des pièces plus emblématiques de sa pratique, aux jeux optiques duchampiens forts. "Ergot Ergot" se joue ici du logo du label ayant lancé les Black Sabbath. La boucle est bouclée !
Mark Titchner, Ergo Ergot, 2006
Ce qu'il faut retenir de cette programmation riche (il y a aussi des conférences, un week-end special en septembre, d'autres expositions à venir comme The Art of Noise), c'est la richesse, la pugnacité et l'intelligence du projet. Porter un regard plus historique voire analytique sur une musique souvent dénigrée permet de l'élever...
Si l'influence qu'ont pu avoir Led Zeppelin ou Black Sabbath sur la culture populaire d'une part mais aussi sur les arts visuels n'était pas à prouver, cette entreprise a permis également de voir éclore d'autres symposiums notamment l'excellent Black Metal Theory et son journal Helvete qui sera publié début 2012.
Le metal est enfin pris au serieux...
Si l'angleterre n'est pas incluse dans vos virées estivales, petit sauvetage :
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