La question du motif se pose dans tout désir créatif. Cette forme esthétique qui induit une lecture peut être répétée, reprise de façon régulière ou non. C'est avant tout l'invention d'un signe, une intention portant un discours. Il est celui qui pousse à agir mais parfois pas pour de bonnes raisons.
Le logo de groupe, entité graphique à part entière, acte volontaire, connait une existence prolongée au-delà même du champ musical. Il est devenu un motif, décoratif parfois, réflexif dans certains cas, et se voit réutilisé sans retenu dans des domaines aussi variés que l'art, la mode, la déco...
Le réceptacle le plus sur pour un tel motif reste celui de l'art contemporain : Jay Heykes, Andrea Mastrovito, Ryan Humphrey, ou encore Jo-Anne Balcaen l'ont analysé à leur manière, le maltraitant parfois, l'utilisant toujours comme support de la pensée... Matias Faldbakken, avec un détachement feint, parvient à l'inclure de façon habile et intelligente à un travail minimalisant.
Matias Faldbakken, Untitled (slayer upon slayer upon slayer), 2007
Ryan Humphrey, Helter Skelter, 2010
Mais cette surenchère de récupération s'use, et finirait presque par lasser. Et l'on s'abstiendra d'analyser le geste d'H&M qui propose des t-shirts des Ramones et autre Motorhead à bas prix !
Le designer Pierre Blanc, et son garage, signe peut-être l'arrêt de mort du logo et de son utilisation décalée. Cette série initiée en 2009 présente des vases en céramique ornés du mythique crâne des Misfits ou du légendaire et imposant Kiss et sa fonte de caractères si reconnaissable... Le téléscopage un peu forcé n'étonne plus et le rendu, même s'il peut faire sourire, ne marquera pas davantage les esprits.
Là où il est question de vie et de mort du logo... La résurrection avant la mort ne découle pas forcément d'un miracle.
jeudi 31 mars 2011
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