.... 40 ans de Rock vous contemplent". Effectivement, de l'album éponyme des Beatles à cet éponyme Pyramids, c'est toute l'histoire de la plus grande aventure musicale du siècle passé et présent qui est évoqué. Mais que l'on ne se méprenne pas. Ce Pyramids, comme son illustre aîné, ne ressemble à rien, enfin, à personne. Et c'est ce qui fait la marque des (très) grands disques. Pas de doutes possibles, ces Pyramids énigmatiques (rien ne filtrant sur leurs identités), sont très prometteurs. Pas pour déclencher une "Pyramids mania" certes, mais pour entrer dans le triangle très limité des groupes novateurs et fascinants.
En plus, ils ont eu le bon goût de prendre l'oeuvre "Study for earthwalker (caribou)" de Mr & Mrs Morison pour couverture. Ajoutons que même le disque bonus de remixes est bon.... C'est dire s'ils flirtent avec la perfection.
Restera désormais à confirmer et, si possible, être capable de mener à terme le style qu'ils ont sur créer.
Ah oui, et si la prochaine Pyramids pouvait être un peu plus haute, ce serait pas mal non plus. Parce que 31 mn, c'est bon, mais c'est trop rapide à escalader.... Et Dieu que la chute est brutale après !
samedi 30 août 2008
mercredi 20 août 2008
Peter Saville : power, corruption & lies.
Peter Saville, le mythique créateur de pochettes de disques (évoquer seulement le travail réalisé sur Joy Division suffit d'ailleurs à lui assurer une place au panthéon des maîtres absolus du graphisme musical....), a lancé une déclaration de guerre. Enfin disons qu'il a plutôt prononcé l'oraison funèbre de l'artwork contemporain : "L'art de la pochette d'album est mort. Nos mains sont tâchées d'un désastre social. Quand j'avais 15 ans, voir une illustration d'Andy Warhol sur un disque du Velvet Underground fut une révélation... C'était l'art de notre génération... Du vrai pop art."
Alors certes, il y a une réelle perte dans la qualité des pochettes de disque proposées ces dernières années, la faute à une multitude de facteurs allant de la dématérialisation de la musique à la chute du marché du disque, engendrant une frilosité et un repli, proche de l'instinct de survie, chez les maisons de disques. Il n'empêche, des pochettes magnifiques continuent d'émerger, venant de groupes connus (White chalk - Pj Harvey) ou plus confidentiels (Random Avenger - Magyar Posse), dignes même de Factory (Strawberry Jam - Animal Collective).
Les propos de Saville sont sans doute un cri d'alarme qui mérite d'être entendu, écouté et suivi, et D&G se pose dans une volonté de poursuivre cette innovation constante, réglant ses pas sur ceux de l'art et marchant dans les traces du label de Madchester. D'un autre côté, reprenant une citation désormais célèbre (issue d'une culture, disons, populaire) qu'adressa W.S. à M.D., la volonté est grande de lancer, à notre tour, à Peter Saville : "Ta gueule, l'ancien !".
Légendaires, on vous dit....
Power, corruption & lies - New Order, création PSA (front):
(& back) :
Always now - Section 25, création Saville & Grafica Industria :
Alors certes, il y a une réelle perte dans la qualité des pochettes de disque proposées ces dernières années, la faute à une multitude de facteurs allant de la dématérialisation de la musique à la chute du marché du disque, engendrant une frilosité et un repli, proche de l'instinct de survie, chez les maisons de disques. Il n'empêche, des pochettes magnifiques continuent d'émerger, venant de groupes connus (White chalk - Pj Harvey) ou plus confidentiels (Random Avenger - Magyar Posse), dignes même de Factory (Strawberry Jam - Animal Collective).
Les propos de Saville sont sans doute un cri d'alarme qui mérite d'être entendu, écouté et suivi, et D&G se pose dans une volonté de poursuivre cette innovation constante, réglant ses pas sur ceux de l'art et marchant dans les traces du label de Madchester. D'un autre côté, reprenant une citation désormais célèbre (issue d'une culture, disons, populaire) qu'adressa W.S. à M.D., la volonté est grande de lancer, à notre tour, à Peter Saville : "Ta gueule, l'ancien !".
Légendaires, on vous dit....
Power, corruption & lies - New Order, création PSA (front):
(& back) :
Always now - Section 25, création Saville & Grafica Industria :
samedi 16 août 2008
A heavy nite with.... Louis XIV.
Sans commentaires....
Enfin si, deux justement :
1/ il paraît difficile à croire que les membres de Louis XIV (le groupe, pas le fan de Lully....), et plus encore leurs graphistes, ne connaissaient pas l'existence de l'excellentissime groupe de Jarvis Cocker....
2/ si vous n'avez plus d'idées : faîtes appel à nous....
P.S. : préférez toujours l'original....
... à la copie.
Enfin si, deux justement :
1/ il paraît difficile à croire que les membres de Louis XIV (le groupe, pas le fan de Lully....), et plus encore leurs graphistes, ne connaissaient pas l'existence de l'excellentissime groupe de Jarvis Cocker....
2/ si vous n'avez plus d'idées : faîtes appel à nous....
P.S. : préférez toujours l'original....
... à la copie.
samedi 2 août 2008
Declerq / Hegarty : Art Snipers.
Les artistes aujourd'hui semblent délaisser les pinceaux pour des armes plus puissantes. Après le scotch vengeur d' Olivier Blanckart, Alain Declercq et Valerie Hegarty proposent des solutions, non moins radicales, mais plus concrètes.
Destruction créatrice, création destructrice, les deux oeuvres semblent se répondre dans leurs modes de fonctionnement et tendent toutes deux à des visions plus amples que la seule attaque de l'art.
Une affirmation politique et poétique sous-tend ses deux regards sur la place de l'art dans le monde contemporain et sur ce qu'il nous renvoie. La mise à mal du tableau réaffirme sa place sacralisée et les monstres qui en naissent ne cessent de nous interroger sur un climat guerrier qui infiltre toutes les couches de la société.
Notons cependant que si Declercq opte pour du 22 long rifle, Hegarty semble tirer avec un plus gros calibre. Ah, la démesure américaine...
Alain Declerq :
Valerie Hegarty :
Destruction créatrice, création destructrice, les deux oeuvres semblent se répondre dans leurs modes de fonctionnement et tendent toutes deux à des visions plus amples que la seule attaque de l'art.
Une affirmation politique et poétique sous-tend ses deux regards sur la place de l'art dans le monde contemporain et sur ce qu'il nous renvoie. La mise à mal du tableau réaffirme sa place sacralisée et les monstres qui en naissent ne cessent de nous interroger sur un climat guerrier qui infiltre toutes les couches de la société.
Notons cependant que si Declercq opte pour du 22 long rifle, Hegarty semble tirer avec un plus gros calibre. Ah, la démesure américaine...
Alain Declerq :
Valerie Hegarty :
vendredi 1 août 2008
EyE : la table de 11.
L'ennui avec les Boredoms, c'est qu'ils ne sont jamais ennuyeux.
D'excellents albums, une série de EPs absolument indispensables (Super Roots), des participations toujours réussies (Praxis, Painkiller, Naninani....), Yamatsuka Yamantaka Yamataka eYe Ey-) Eye, leader des Boredoms, cumule les succès (d'estime, rassurez-vous....).
Il décide le 8 août 2008 de donner, avec Boadrum 88, une suite à Boadrum 77. Soit une double performance de 88 batteurs jouant ensemble une de ses compositions à New-York (comme la 1ère) mais aussi à Los Angeles (une nouveauté) à.... 8h08 évidemment (original, mais à tendance monomaniaque tout de même....).
Un acte fort, impressionnant par sa technique, imposant dans le son de chaos maîtrisé qui s'en dégage. Dommage cependant que cela nous fasse (trop) fortement penser à Glenn Branca et à sa performance "Hallucination City - Symphony for 100 Guitars" de 2001.
Il n'empêche, Eye reste une référence artistique de premier plan dans l'univers musical. Un de ces précurseurs de génie qui vous font prendre conscience qu'une autre approche du rock est possible, un immortel en puissance : "Eye était dans la tombe....".
Et dire qu'en plus, il a signé la pochette de "Midnite Vultures" de Beck.... :
D'excellents albums, une série de EPs absolument indispensables (Super Roots), des participations toujours réussies (Praxis, Painkiller, Naninani....), Yamatsuka Yamantaka Yamataka eYe Ey-) Eye, leader des Boredoms, cumule les succès (d'estime, rassurez-vous....).
Il décide le 8 août 2008 de donner, avec Boadrum 88, une suite à Boadrum 77. Soit une double performance de 88 batteurs jouant ensemble une de ses compositions à New-York (comme la 1ère) mais aussi à Los Angeles (une nouveauté) à.... 8h08 évidemment (original, mais à tendance monomaniaque tout de même....).
Un acte fort, impressionnant par sa technique, imposant dans le son de chaos maîtrisé qui s'en dégage. Dommage cependant que cela nous fasse (trop) fortement penser à Glenn Branca et à sa performance "Hallucination City - Symphony for 100 Guitars" de 2001.
Il n'empêche, Eye reste une référence artistique de premier plan dans l'univers musical. Un de ces précurseurs de génie qui vous font prendre conscience qu'une autre approche du rock est possible, un immortel en puissance : "Eye était dans la tombe....".
Et dire qu'en plus, il a signé la pochette de "Midnite Vultures" de Beck.... :
Sea, Sex and Beuys.
Hormis pour nos noires âmes romantiques du milieu du XIXe s., le soleil est généralement préféré à la pluie.... et à Reagan.
Quand un monstre de l'art tel que Beuys s'attaque à la politique américaine en 1982 avec "Sonne Statt Reagan", il fait sans doute plus de mal à la pop qu'aux relations internationales unissant l'Allemagne aux Etats-Unis.
Engagé acharné sur tous les fronts, Beuys poursuit ainsi sa diatribe contre l'hégémonie américaine. Un pays qu'il déclarait pourtant apprécier en 1974 : "I Like America and America Likes Me" (performance indépassable, relevant de la mythologie artistique, une sorte de "Sgt. Pepper" froid, un "Unknown Pleasure" visuel).... Rancunier, le coyote ?
Pourquoi avoir alors choisi la voie (et quelle voix !) de la musique pour propager son message ? La pop plus universelle que l'art ? Sûrement ! Plus efficace ? Peut-être pas....
Un morceau de bravoure en tout cas, époustouflant, surréel, dans lequel Beuys apparaît (presque) sous les traits d'un être humain comme les autres. De quoi vous en faire voir de toutes les couleurs.... et vous déboussoler un Eliasson.
Le premier des "disques du soleil et de l'acier" ?
Sonne Statt Reagan :
Sonne Statt Reagan (video) :
Sonne Statt Regen - Olafur Eliasson :
Quand un monstre de l'art tel que Beuys s'attaque à la politique américaine en 1982 avec "Sonne Statt Reagan", il fait sans doute plus de mal à la pop qu'aux relations internationales unissant l'Allemagne aux Etats-Unis.
Engagé acharné sur tous les fronts, Beuys poursuit ainsi sa diatribe contre l'hégémonie américaine. Un pays qu'il déclarait pourtant apprécier en 1974 : "I Like America and America Likes Me" (performance indépassable, relevant de la mythologie artistique, une sorte de "Sgt. Pepper" froid, un "Unknown Pleasure" visuel).... Rancunier, le coyote ?
Pourquoi avoir alors choisi la voie (et quelle voix !) de la musique pour propager son message ? La pop plus universelle que l'art ? Sûrement ! Plus efficace ? Peut-être pas....
Un morceau de bravoure en tout cas, époustouflant, surréel, dans lequel Beuys apparaît (presque) sous les traits d'un être humain comme les autres. De quoi vous en faire voir de toutes les couleurs.... et vous déboussoler un Eliasson.
Le premier des "disques du soleil et de l'acier" ?
Sonne Statt Reagan :
Sonne Statt Reagan (video) :
Sonne Statt Regen - Olafur Eliasson :
Inscription à :
Articles (Atom)