Christ à l'endroit, Christ à l'envers. Echanges d'or noir entre le Bien et le Mal. Religion, (géo)politique, philosophie, économie, esthétique : tant de pistes de réflexion ouvertes par cette oeuvre d'Andrei Molodkin alors que l'on a juste envie de voir s'écouler le temps de ce bien singulier sablier....
samedi 29 mars 2008
samedi 15 mars 2008
The Remix Babylon : Point-Blan(c)k Art
Quand Olivier Blanckart tire, c'est à boulet rouge... enfin, à perles rouges. Sur la base d'un remix de la pochette de Love for Sale de Boney M., l'artiste élabore une fascinante vision de l'engagement américain au Proche-Orient, sur fond de religion et de beauté morbide. L'atmosphère disco est dérangeante dans ce qu'elle nous interpelle dans notre rapport trouble et troublé à l'image et au divertissement. La dénonciation est fine et pertinente, profonde, réflexive et nous fait frôler, par son traitement esthétique, le sublime kantien. Tout ça avec quatre bouts de scotch... le talent se suffit de peu.
A voir, à bout portant, à Pulse, New York, du 27 au 30 mars.
A voir, à bout portant, à Pulse, New York, du 27 au 30 mars.
lundi 10 mars 2008
Association de bienfaiteurs (2)
Conjuguons nos talents (clamait la Société Générale) : voilà ce qu'a dû se dire le toujours fringuant (et peut-être client de la SG) Nick Cave. Après le fabuleux (pochette comprise) Grinderman, il convie à nouveau les Bad Seeds ainsi que de nouveaux talentueux compagnons de jeu pour son dernier album Dig!!! Lazarus Dig!!! (titre de l'année assurément, et qui nous parle, forcément, chez D&G...).
Les géniaux Tim Noble et Sue Webster réalisent la pochette de l'album (bien que plus connus pour leurs montages magiques (et platoniciens) déchets/lumière/image) alors qu'un autre duo, Iain Forsyth and Jane Pollard signent le clip du single éponyme. Certes, il n'est pas très brillant (la faute au look de Cave, mélange d'Obispo (époque Tombée pour elle) et de Jugnot (époque Pinot simple flic) ?) et loin des courts-métrages alléchants précédant la sortie de l'album. Forsyth & Pollard sont pourtant des habitués de la rencontre de l'art et de la musique, passés maîtres de la récupération et de la ré-interprétation des icônes du rock....
Il n'en demeure pas moins qu'abondance de biens ne nuit pas et que lorsque 4 artistes rencontre l'acteur principal (si, si !... enfin presque...) des ailes du désir, le mélange ne peut laisser indifférent...
Les géniaux Tim Noble et Sue Webster réalisent la pochette de l'album (bien que plus connus pour leurs montages magiques (et platoniciens) déchets/lumière/image) alors qu'un autre duo, Iain Forsyth and Jane Pollard signent le clip du single éponyme. Certes, il n'est pas très brillant (la faute au look de Cave, mélange d'Obispo (époque Tombée pour elle) et de Jugnot (époque Pinot simple flic) ?) et loin des courts-métrages alléchants précédant la sortie de l'album. Forsyth & Pollard sont pourtant des habitués de la rencontre de l'art et de la musique, passés maîtres de la récupération et de la ré-interprétation des icônes du rock....
Il n'en demeure pas moins qu'abondance de biens ne nuit pas et que lorsque 4 artistes rencontre l'acteur principal (si, si !... enfin presque...) des ailes du désir, le mélange ne peut laisser indifférent...
Association de bienfaiteurs (1)....
Ce n'est pas 1 mais 2 excellents artistes convoqués sur cette pochette du Disco 3 des Pet Shop Boys. Le néo-conceptuel Scott King (qui réalisa également 2 chef-d'oeuvres en terme de pochettes : You are the Quarry de Morrissey, et American Supreme de Suicide) met en scène une photographie de Wolgang Tillmans pour un mélange parfait d'esthétisme sobre et de lumineux jeu de clair-obscur.
jeudi 6 mars 2008
Denis Darzacq : Chut(e)...
Chute et banlieue, ça évoque forcément un sentiment kassovitzien. Chute et photo, ça évoque forcément un moment d'histoire artistique, icône de Klein métamorphosé en suicidaire fictif.
Mais la chute, c'est ici le titre de la série de photographies de Denis Darzacq (exposition du 21 février au 19 avril au Centre Atlantique de la Photographie de Brest, catalogue chez Filigranes éditions). Défi à la pesanteur figé dans le silence, avec comme seul trucage la force illimitée du corps alliée au pouvoir de l'esprit.... comme une ode à la vision nietzschéenne de la danse. C'est tellement beau, que l'on vous en met deux....
Mais la chute, c'est ici le titre de la série de photographies de Denis Darzacq (exposition du 21 février au 19 avril au Centre Atlantique de la Photographie de Brest, catalogue chez Filigranes éditions). Défi à la pesanteur figé dans le silence, avec comme seul trucage la force illimitée du corps alliée au pouvoir de l'esprit.... comme une ode à la vision nietzschéenne de la danse. C'est tellement beau, que l'on vous en met deux....
mardi 4 mars 2008
Vinyl (remix) never dies
L'agence madrilène Kitchen signe une très belle campagne de pub pour signaler le "retour" d'une section vinyl dans les magasins Fnac. Retour, reprise, détournement, remix, autant de tendances issues de dérives et de dérivés du post-modernisme (mot magique et sésame justificatif d'à peu près tout ce qui ressemble (ou non), de près (ou de loin) à de la création (et inversement)).
Issue à l'origine des oeuvres de Christian Marclay, le principe avait déjà été récupéré par le génial (remixeur aux frontières de l'art) John Oswald pour ses pochettes de disques....
Et maintenant, cela semble être devenu une sorte de jeu (www.sleeveface.com) : from low to high culture.... and back!
Issue à l'origine des oeuvres de Christian Marclay, le principe avait déjà été récupéré par le génial (remixeur aux frontières de l'art) John Oswald pour ses pochettes de disques....
Et maintenant, cela semble être devenu une sorte de jeu (www.sleeveface.com) : from low to high culture.... and back!
dimanche 2 mars 2008
God is in the details...
... ou Less is more... Et oui, Ludwig Mies van der Rohe est toujours utile !
A l'heure où sort le (très bon) dernier album Distortion des Magnetic Fields (quelqu'un qui déclare que le dernier grand disque de Rock est le Psychocandy des Jesus and Mary Chain ne peut faire qu'un bon album...), revenons un instant sur leur avant-dernière production, le (pseudo) conceptuel album "i". Si le concept ne va pas bien loin (toutes les chansons commencent par la lettre i) et qu'il semble un peu coincé entre le dionysiaque 69 Love Songs et le plus électrique Distortion, il n'en demeure pas moins un album de grande classe (et tout le... Merritt revient à Stephin !). La preuve, l'utilisation plus que délicate et pertinente d'un détail d'une peinture de l'artiste américain Fred Tomaselli pour la pochette. Et comme si cela ne suffisait pas, ils jouent le retournement avec la couverture du single I thought you were my boyfriend : place à l'oeuvre, le nom et le titre s'effacent pour mieux laisser admirer la clairvoyance.... des Magnetic Fields.
A l'heure où sort le (très bon) dernier album Distortion des Magnetic Fields (quelqu'un qui déclare que le dernier grand disque de Rock est le Psychocandy des Jesus and Mary Chain ne peut faire qu'un bon album...), revenons un instant sur leur avant-dernière production, le (pseudo) conceptuel album "i". Si le concept ne va pas bien loin (toutes les chansons commencent par la lettre i) et qu'il semble un peu coincé entre le dionysiaque 69 Love Songs et le plus électrique Distortion, il n'en demeure pas moins un album de grande classe (et tout le... Merritt revient à Stephin !). La preuve, l'utilisation plus que délicate et pertinente d'un détail d'une peinture de l'artiste américain Fred Tomaselli pour la pochette. Et comme si cela ne suffisait pas, ils jouent le retournement avec la couverture du single I thought you were my boyfriend : place à l'oeuvre, le nom et le titre s'effacent pour mieux laisser admirer la clairvoyance.... des Magnetic Fields.
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